31 août 2010

Fin de l’été


Oui ça sent comme une fin des vacances ici à Valderoure.
Les enfants du village ont quitté leurs grands-parents et vont retrouver le chemin de l’école.
Donc le village est redevenu désert.
Il n’y a plus de bicyclettes, de jeux de marelles, 
ni de chansons près du lavoir.
Tout ça me rappelle les petites villes balnéaires au bord de l’Atlantique, qui se vident de leur population estivale d’un coup comme une marée descendante et vous laisse une ville quasi déserte. Seules quelques traces de l’été subsistent comme ce joli sourire dessiné sur une vitre.




26 août 2010

9 mois à Valderoure



Il me semble vous avoir déjà avoué ( pour ceux qui suivent..) qu’une des raisons 
au titre de mon blog « La tête dans les nuages » était le fait que nous vivions à 1000 m d’altitude et non mon attirance pour les sensations aériennes car je serais plutôt du genre à aimer sentir la terre sous mes pieds.
Donc il me paraît logique d’évoquer aujourd’hui le petit village de Valderoure ainsi que les motifs qui nous ont poussé à nous y percher depuis bientôt 9 mois puisque nous nous préparons à un déménagement imminent.

Non ce n’est par amour immodéré pour ces routes sinueuses et interminables que nous empruntons quotidiennement pour rejoindre la ville et le premier supermarché, je vous l’assure !
Pour vivre à Valderoure, pour la citadine que je suis, il faut aimer le changement.
Je vous situe un peu le décor : dans le village vous avez une petite mairie, un centre médical, une petite place avec un lavoir traditionnel et notre maison juste en face. 

Donc je disais pour vivre à Valderoure il faut aimer :
- La neige, le froid et le vent ! Car ici l’hiver dure 6 mois au moins et de la neige vous en boufferez, pardonnez moi l’expression. Même si au début, à la première neige vous vous émerveillerez comme moi : «  Ah il neige c’est trop beau, j’adore ça, regarde comme c’est beau avec les arbres et tout... juste pour Noël..."
et puis au bout de 3 mois on commence à rager et on voudrait bien voir autre chose que du blanc !
On est d’ailleurs rassuré au printemps ( c’est à dire en mai) de revoir les brindilles pousser, la vie quoi.
- La tranquillité car ici vous ne serez pas dérangés pas le boucan des Klaxons ni le brouhaha de la ville. En période de transhumance, les mouches viendront vous chatouiller, voir vous irriter. 
Il n’y a pas beaucoup d’animations et je dois dire qu’à plusieurs reprises j’ai béni internet, la modernité et j’ai même édifié un petit autel à mon ordinateur !
- L’aventure qui ne rime pas forcément avec tranquillité car la vie ici procure parfois quelques petits frissons d’adrénaline notamment quand les routes sont glacées, mais je ne rentrerai pas dans les détails...
Donc pour vivre à Valderoure il faut être un peu maso ou simplement aventurier et comme tout Indiana Jones qui se respecte nous avons aussi un trésor !
Et oui, ce sont même des trésors qui se sont offerts à nous quotidiennement :
Les matins quand nous sommes réveillés par le chant des oiseaux et que nous respirons à pleins poumons cet air si frais.
La petite chatte qui se promène le nez au vent toute heureuse de découvrir le monde fabuleux des insectes et autres plantes vertes.
Les ciels immenses au bleu intense, avec des nuages comme de la meringue.
Le soleil qui se couche derrière la montagne en rougissant, et cette lumière dorée sur les champs de blé.
Finalement il y en a des tonnes de trésors et je ne pourrais pas tous les citer.
Je vais simplement terminer par une petite anecdote : il n’est pas rare ici de croiser la nuit des animaux sauvages et mon copain a eu la chance de caresser le museau d’un chevreuil posté là devant notre voiture juste à l’entrée de Valderoure. nous nous sommes arrêtés et il est resté calme et immobile, à nous regarder. Mon copain s’est approché de lui doucement et celui-ci a même accepté une petite caresse. Nous avions l’impression que le temps était suspendu. Puis il est reparti dans l’immensité de la nuit ! Quel accueil nous avions eu ce soir là !
Valderoure fut une sacré étape et une expérience enrichissante.


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25 août 2010

Simplement regarder l’eau, les cercles qui se dessinent doucement au moindre mouvement.
Regarder le reflet du soleil couchant et celui de la lune en même temps ! 
Ecouter le bruit des oiseaux qui s’envolent groupés à la recherche d’un coin plus tranquille.
Et puis toujours la montagne aussi réconfortante là en face de soi.
Ne rien vouloir d’autre que d’être ici.
Ressentir les bourrasques de vent qui nous saoûlent et nous glacent le visage.
Sortir sa main de son pull pour attraper la main de celui qu’on aime.
être heureux l’espace d’un instant.